Disponible au Québec
Flora -Une femme parmi les Patriotes-
Mai 1836. Flora MacGregor, une jeune femme de 18 ans fougueuse et déterminée, quitte l’effervescence de Montréal pour s’installer définitivement avec sa famille dans une maison de campagne au sein de la seigneurie de Chambly. Alors qu’elle croyait y trouver la tranquillité, celle qui a l’âme d’un Patriote se retrouve soudain en plein coeur de la rébellion, mêlée aux événements qui mèneront à la Confédération du Canada.
Fuyant un mariage avec un homme qu’elle déteste, Flora verra sa vie basculer à la suite d’une rencontre avec François-Xavier, un Patriote courageux, bon et loyal qui l’aidera à se libérer. Loin du réconfort de sa famille, dans l’incertitude quant à l’issue du conflit qui sévit dans son pays, Flora tentera de refaire sa vie aux États-Unis où elle connaîtra le grand amour. Mais la jeune femme devra faire un sacrifice déchirant pour sauver la vie de celui qu’elle aime.
Lorsque Flora MacGregor rentre chez elle après sa fuite à Alburgh, c’est un pays à reconstruire qui l’attend. En effet, le Bas-Canada se relève d’une rébellion qui a entraîné de nombreuses représailles parmi la population: tandis que son jeune frère James a fait le sacrifice de sa vie pour la cause des Patriotes, François-Xavier, son prétendant, est condamné à mort. La jeune femme fait ce qu’elle peut pour sauver l’homme qu’elle aime et conclut un marché avec Wallace Callaghan pour que le détenu soit envoyé en exil plutôt que pendu.
En contrepartie, Flora doit épouser celui qui est intervenu auprès des autorités en faveur de son amoureux. Bientôt, François-Xavier se retrouve honni à l’autre bout du monde, en Australie. Emprisonné en cette contrée hostile et inconnue, le jour de son pardon lui paraît bien loin. En l’attendant, Flora doit faire sa vie au sein d’un mariage sans amour. La vie à Montréal s’avère difficile auprès de ce mari qu’elle craint de plus en plus, et ses pensées demeurent toujours rivées sur le seul homme qu’elle aime. En cette période de grande incertitude, la vie sera-t-elle assez clémente pour les réunir de nouveau ?
Les infirmières de Notre-Dame
Depuis sa tendre enfance, Flavie Prévost caresse le rêve de devenir infirmière. C’est ainsi que, à l’âge de 22 ans, elle s’inscrit à l’école d’infirmières de l’Hôpital Notre-Dame de Montréal, un des plus importants établissements de santé au pays. Avec ses nouvelles collègues, Simone et Évelina, la jeune femme s’investit dans son apprentissage et s’épanouit dans son désir d’alléger la souffrance des gens. Mais les ardeurs de l’aspirante infirmière se verront calmées par les religieuses, bien établies dans les lieux et peu enthousiastes de voir leur influence diminuerau profit de l’émancipation des jeunes femmes. Dans l’effervescence de l’hôpital, les étudiantes sont convoitées par les médecins internes et même par les patients. Deux prétendants tenteront d’ailleurs de gagner le coeur de Flavie : le docteur Clément Langlois, toujours disposé à lui prêter main-forte, et le charmant journaliste Léo Gazaille. Or, les sentiments de l’infirmière ne seront pas toujours réciproques… Tout au long de leur formation, qui s’étalera de 1936 à 1939, Flavie, Simone et Évelina réaliseront que, malgré les peines, les exigences du métier et la souffrance qu’elles doivent côtoyer et combattre tous les jours, une chose résiste aux pires fléaux : leur amitié.
Simone Lafond a tout quitté pour entreprendre des études à l’école d’infirmières de l’hôpital Notre-Dame, tournant le dos à son poste d’enseignante, à son fiancé et même à sa famille. Alors qu’elle entame sa deuxième année de formation, l’aspirante infirmière participe à l’organisation d’événements de charité et s’intègre de plus en plus à la vie étudiante, allant même jusqu’à contribuer au journal de l’école. Animée par son amour des enfants, Simone tisse des liens avec le nouveau pédiatre de l’hôpital, un Polonais en exil depuis le début de la guerre en Europe. C’est toutefois un autre collègue qui suscitera chez elle la remise en question de ses valeurs fondamentales. La jeune femme qui souhaitait devenir infirmière pour éviter de sacrifier sa liberté en se mariant se fait prendre au jeu de la séduction par le beau docteur Bastien Couture. D’ordinaire plus réservée, sage et studieuse que ses deux
amies, la voilà qui écoute son coeur. Toujours épaulée par Flavie et Évelina dans la conciliation parfois éprouvante de ses études et de sa vie sentimentale, Simone comprendra que l’amitié est une cure efficace contre les pires maux
de l’âme…
Alors que la guerre en Europe paraît inévitable, Évelina, Flavie et Simone amorcent leur dernière année de formation à l’école d’infirmières de l’hôpital Notre-Dame. S’étant inscrite au programme initialement dans l’unique perspective de trouver un mari, Évelina commence à apprécier sincèrement les rouages de son futur métier. Bientôt, le dévouement dont elle se surprend à faire preuve auprès des patients la convainc qu’elle a trouvé sa vocation. Si Évelina a du succès dans ses études, il en est autrement au chapitre des amours. La jeune femme se situe au centre d’un pentagone amoureux complexe composé de son ancien amant, d’un nouveau venu nommé Clovis, du beau médecin polonais Wlodek et de l’intrigant Antoine, qui occupe constamment ses pensées. De plus, sa mère tente de lui imposer un autre homme en mariage ! C’est en entreprenant un grand ménage dans sa vie sentimentale qu’Évelina se découvrira en tant que femme résolue. Soutenue par ses deux amies qui marchent à ses côtés en temps de crise, elle pourra ensuite faire les choix éclairés qui s’imposent et s’épanouir pleinement comme infirmière.
A l’automne 1940, Flavie et Evelina s’apprêtent à vivre l’épreuve la plus intense de leur vie. Diplômées de l’école d’infirmières de l’hôpital Notre-Dame au moment où se trame la Seconde Guerre mondiale, les braves jeunes femmes ont décidé de s’engager pour porter secours aux soldats blessés en Angleterre. Alors que Flavie espère retrouver Clément, devenu médecin militaire en Europe, Evelina souhaite simplement fuir une vie qui ne lui était pas destinée. Quant à Simone, la troisième complice choisit de ne pas prendre part à l’aventure, menant son propre combat au service de l’hôpital de Rouyn en dépit de son statut de femme mariée. En débarquant dans le Vieux Pays, les deux amies découvriront les atrocités de la guerre, affectées d’abord aux hôpitaux de campagne, puis plus près du front. Heureusement, ces Nursing Sisters, comme on appelle les infirmières canadiennes dépêchées sur les champs de bataille, trouveront un certain réconfort ainsi qu’un parfum de leur terre natale en entretenant une correspondance avec leur collègue demeurée de l’autre côté de l’Atlantique. Elles entendent bien la revoir un jour, si jamais le terrible conflit prend fin…
Les secrétaires
1962. A 22 ans, Claire Lemay vient tout juste de recevoir son diplôme de secrétariat. La jeune femme décroche aussitôt un emploi au sein de la Banque Royale, sise à la toute nouvelle Place Ville Marie. Ce fulgurant début de carrière lui permet de rencontrer Alice Bergeron et Muguette Daoust, elles aussi secrétaires; la complicité entre les trois est instantanée.
Claire apprend simultanément les rudiments de la vie de bureau et à se connaître elle-même. Alice, qui rêvait de devenir hôtesse de l’air, aspire à quitter la demeure familiale pour voler de ses propres ailes malgré le métier qu’elle a choisi par dépit. Muguette, pour sa part, en a assez de sa condition de célibataire sans histoires. Elle a envie de découvrir l’âme soeur, et n’est d’ailleurs pas la seule dans cette situation. Heureusement, le bureau présente son lot de candidats intéressants.
Perchées dans la plus haute tour de Montréal, les secrétaires témoignent des grands bouleversements qui transforment le monde, dans la métropole comme ailleurs. Mais le progrès est moins apparent au travail… Dans ce milieu dirigé presque exclusivement par des hommes, les trois amies et leurs consoeurs auront fort à faire avant d’atteindre leur juste place.
1965. C’est un nouveau départ pour Claire Lemay, cette jeune secrétaire de la Place Ville Marie, ayant tout juste emménagé avec ses collègues Alice et Muguette dans un appartement de la rue Workman, au terme d’une déception amoureuse qui la suit toujours.
Au travail, Claire doit composer avec son patron et les tâches supplémentaires qu’il ne cesse de lui confier. Puis, de retour chez elle le soir, il lui faut apprendre à cohabiter avec ses deux amies aux caractères bien distincts. D’ailleurs, Alice se sent plus libre que jamais depuis qu’elle s’est affranchie du joug de sa mère, qui aurait tant souhaité voir sa fille faire autre chose que prendre des notes et servir le café. Muguette, pour sa part, s’ouvre peu à peu à Clermont, ce veuf qui l’espère patiemment…
Le logement de la rue Workman sert souvent de refuge aux âmes en peine, amis ou membres de la famille des trois femmes, en qui ils trouvent une oreille attentive. Claire aura elle-même besoin de soutien lorsqu’elle reverra Romain, celui dont elle s’était éprise, désormais marié. Mettant de côté ses bonnes résolutions d’oublier cet homme charmant, elle décidera d’écouter son coeur plutôt que sa raison.
1966. L’année s’annonce mouvementée pour Claire, Alice et Muguette, les dévouées secrétaires qui se côtoient quotidiennement à la Place Ville Marie.
Après de multiples remous dans les bras du séduisant Romain, Claire a envie de bâtir une relation durable avec Laurent, son ami de toujours. L’arrivée de sa soeur Lisette comme colocataire, en remplacement de Muguette – désormais mariée –, s’opère avec plus d’harmonie que prévu, favorisant un rapprochement certain entre elles. Par ailleurs, Claire et ses collègues doivent s’adapter à un nouveau patron qui ne cache pas son mépris pour celles qui répondent au téléphone, dactylographient des lettres et préparent le café.
Les mentalités n’évoluent pas assez vite pour ces femmes émancipées, alors que plusieurs aimeraient les reléguer au foyer. Bien haut dans le grand édifice qui se dresse à la sortie de la station Bonaventure, elles sont déterminées à faire bouger les choses. La révolution, loin d’être tranquille, se poursuit…
Le grand magasin
Montréal, 1926. Olek, un débardeur d’origine ukrainienne de 23 ans, se donne corps et âme à son travail depuis son arrivée au Canada. Il se retrouve à la croisée des chemins lorsque quelques collègues, contrariés par l’ardeur qu’il met à la tâche, s’en prennent à lui, l’empêchant de reprendre son poste.
Laurianne, 18 ans, se relève elle aussi d’une épreuve bien difficile : son père a laissé sa famille dans le deuil, mais également dans une situation financière précaire. C’est à Emilien, l’aîné, que revient désormais le rôle de pourvoyeur. Or, le jeune homme dilapide ses minces revenus à la taverne, au grand désarroi de sa soeur, déterminée à améliorer leur condition.
Ayant tous deux déniché un emploi au prestigieux magasin Eaton, Laurianne et Olek, en quête de renouveau, se rencontreront et nourriront l’espoir d’une vie meilleure. En cette période d’après-guerre, le somptueux établissement offrira du rêve non seulement aux clients, mais aussi aux membres de son personnel…
Montréal, 1927. Si le magasin Eaton étale son élégance dans ses rayons gorgés d’articles luxueux et ses vitrines à couper le souffle, ceux qui veillent sur cet empire doivent maintenir tant bien que mal leur façade impeccable…
A la suite de la réapparition de son époux dans la métropole, la douce Caitlyn accepte de lui laisser une seconde chance. Dévasté, Olek respecte malgré tout cette décision et prend ses distances. En plus d’être tourmenté par cette cruelle séparation, le jeune immigrant craint désormais pour la sécurité de sa bien-aimée.
Laurianne fait quant à elle son deuil de Finn, parti s’établir dans l’Ouest canadien, en s’investissant dans son travail avec une ardeur redoublée. Echaudée par le mariage d’Edward, Victorine a elle aussi décidé d’éviter les histoires sentimentales. Son nouveau poste au comptoir des vêtements pour hommes ne lui facilitera pas la tâche, mais elle est déterminée à ne pas s’en laisser imposer par le premier venu.
A travers les épreuves, les collègues du grand magasin s’épaulent et se rapprochent. Cette amitié parviendra-t-elle à consoler ces coeurs désertés et à leur rendre leur opulence d’antan ?
1928. Sept mois ont passé depuis la mort tragique de Caitlyn. Après avoir tout quitté pour oublier cette tragédie, Olek revient à Montréal. Mais reprendre le cours normal des choses se révèle plus ardu qu’il l’escomptait, car son départ abrupt pour l’Ouest canadien a laissé des traces.
De son côté, Victorine entreprend avec enthousiasme ses fonctions dans le rayon de la haute couture. Ce travail lui permet de mettre temporairement de côté ses échecs amoureux, mais Greg Chase occupe toujours ses pensées. Terminera-t-elle ses jours vieille fille ? C’est là une voie qu’elle souhaite bien éviter.
Grâce à son nouveau poste d’étalagiste, Laurianne renoue avec sa passion pour le dessin et se découvre un talent pour la peinture. La conceptrice de vitrines est elle-même admirée par de nombreux prétendants : Finn, de retour en ville, Jos Pageau, qui lui promet une vie confortable, et enfin Olek, qui tente de regagner sa confiance…
A l’approche de Noël, des mains s’activent pour déployer les plus beaux trésors du grand magasin. Chaque soir, elles doivent toutefois pousser les portes de cet antre lumineux pour affronter le froid extérieur. Alors que la crise économique s’installe, le microcosme lustré du Eaton saura-t-il protéger ses fidèles employés ?
Rumeurs d'un village
Grande Ligne, 1943. La guerre fait rage de l’autre côté de l’Atlantique, mais ses échos retentissent jusque dans les chaumières québécoises. Depuis que Philippe, l’aîné de la famille Berger, a été capturé par les Allemands, Ignace et sa fille Élise ne reçoivent des nouvelles qu’au compte-gouttes. Se laisser gagner par l’inquiétude n’est pas une option : en l’absence du fils, le bon fonctionnement du magasin général ne dépend plus que d’eux. Comme tous les villageois, ils tentent de traverser du mieux qu’ils le peuvent ces temps difficiles en attendant le retour des hommes partis au front. Lorsque le malheur frappe à nouveau, la responsabilité du commerce repose entièrement sur les épaules d’Élise. En plus de pourvoir au nécessaire, la jeune marchande fournit à ses concitoyens un lieu de rassemblement et de bavardages. D’ailleurs, les conversations vont bon train alors qu’un groupe de prisonniers allemands vient d’être transféré dans la région. La méfiance envers ces étrangers attisera bien des rumeurs… Marylène Pion a connu le succès avec ses séries d’époque, notamment Les infirmières de Notre-Dame et Le grand magasin. Elle nous propose ici une incursion passionnante au cœur d’un village rongé par les tourments.
Grande Ligne,1944. Sauvagement battu par ses codétenus, Friedrich Schreiber est retrouvé gisant à moitié mort. Sensible au triste sort de son employé, Ignace insiste pour le recueillir sous son toit le temps de sa convalescence. Trop loyal, le Kapitänleutnant refuse de dénoncer ses agresseurs. Toutefois, les radicaux qui l’ont attaqué pourraient bientôt constituer une menace pour la sécurité des autres prisonniers… et pour celle des villageois. Ces derniers se montrent d’ailleurs méfiants à l’égard de cet l’étranger qui loge maintenant au magasin général, et, à l’heure où l’Allemagne subit défaite après défaite, la cohabitation ne se déroule pas sans heurts. Alors que la fin de la guerre semble imminente, l’attachement de l’officier allemand pour sa tante Magda lui font songer à un éventuel retour dans ses terres. Entre une patrie en ruines où l’attend son adorable parente et un pays d’accueil suspicieux mais aux promesses attrayantes, le choix s’annonce déchirant…
Le Cabaret
À la mort de son père, Ian Hugues revient s’établir à Montréal. Le jeune homme, exilé à New York depuis une décennie et ruiné autant par la prohibition que par la crise financière, hérite bientôt de plusieurs bâtiments commerciaux, dont un ancien entrepôt de fourrures dans le quartier chaud de la Main. C’est là qu’il décide de fonder un cabaret. Charlotte Delisle espère, elle aussi, sortir de la misère. L’ouverture du Heaven’s Club représente pour elle une chance inouïe de quitter le Red Light, où elle traîne sa désillusion et ses lourdes contraintes. Même si elle n’y décroche pour l’instant qu’un emploi comme cigarette girl, son talent pour la danse lui permet de gravir quelques échelons insoupçonnés. Les destins d’Ian et de Charlotte, deux êtres écorchés par la vie, se croiseront entre les murs enfumés du cabaret de variétés qui accueille les plus grandes vedettes américaines.
Les lumières du RITZ
Montréal, 31 décembre 1912. Tandis qu’ailleurs en ville on se prépare à célébrer le Nouvel An, les Couturier n’ont pas le cœur à la fête. Depuis la mort de leur père, Adéline et Julien travaillent d’arrache-pied dans des conditions déplorables afin d’éviter que leur vieille maison ne tombe en ruine. Des retrouvailles fortuites feront bientôt germer en eux l’espoir d’un avenir florissant. Leur tante Philomène passera quant à elle son réveillon au prestigieux Ritz-Carlton, dont les portes tournantes pivoteront pour la première fois en cette soirée d’inauguration. Sous son œil vigilant, une quinzaine de femmes de chambre s’apprêtent à investir le luxueux hôtel de la rue Sherbrooke et à se mettre au service de sa richissime clientèle. Quelques étages plus haut, Ida Sloane contemple avec lassitude la magnifique tenue qu’elle doit revêtir pour cette chic réception mondaine qui ne l’attire en rien, même si les meilleurs partis de la métropole y sont conviés. Mais Violette, sa fidèle dame de compagnie, vante tellement les mérites de l’établissement que la jeune New-Yorkaise pourrait être tentée de faire une apparition. À l’aube de 1913, tous ignorent à quel point les lumières du Ritz embraseront leur existence au cours des années à venir…
Montréal, janvier 1914. Alors que la ville est balayée par des rafales de neige, les occupants du somptueux Ritz-Carlton profitent avec satisfaction de leur confort. Adéline et Julien ne regrettent nullement d’avoir rejoint leur tante au sein du personnel de l’hôtel, mais les relations entre Philomène et son neveu se révèlent toujours aussi tendues. L’agacement de Julien ne se montre en rien apaisé par la cour assidue de son collègue Jerry Parent, dragueur invétéré, à l’endroit de sa soeur. Le bagagiste est en revanche ravi du retour d’Ida Sloane dans l’établissement. Leurs échanges étant de plus en plus cordiaux, il promet même à la belle New-Yorkaise de lui faire visiter la métropole quand le temps sera clément, familiarité qui n’échappe pas aux oreilles indiscrètes. D’ici là, la jeune femme se voit réquisitionnée à la fois par son amie Pauline, laquelle prépare son mariage, par le charmant Fergus, qu’elle est destinée à épouser, et par sa bienfaitrice Elspeth, qui s’inquiète pour Nora Hughes, dont l’état de santé ne cesse de se détériorer. Tandis que la guerre couve en Europe, une avalanche de drames secoueront cette petite communauté. Plus que jamais, les lumières du Ritz devront briller de mille feux, car des heures sombres s’annoncent…
Montréal, février 1916. Tandis que la haute société afflue au Ritz-Carlton afin d’assister au premier appel interurbain entre Montréal et Vancouver – un événement très attendu –, Ida Sloane, le ventre rebondi, évite d’y mettre les pieds. Elle ne tient pas à croiser Julien, promu tout récemment au poste de voiturier qu’il convoitait. Les nouvelles des militaires partis au front se font rares, mais alors qu’Adéline se languissait des réponses de son promis déployé en Europe, elle sent maintenant son inquiétude s’évaporer peu à peu, laissant place au nuage de culpabilité qui flotte désormais au-dessus de sa tête. Soutenue par Candice et Violette, Ida appréhende la naissance de son enfant qui lui remémore les derniers instants de bonheur qu’elle a vécus. Malgré un soleil brillant de tous ses feux pour la New-Yorkaise, le ciel s’assombrit rapidement à la suite de décisions prises par son entourage. Et qu’en est-il au juste des spéculations qui circulent à l’égard de la compagne de son père ? Pendant que la guerre continue ses ravages outre-mer, les lumières du Ritz resplendissent et font jaillir de l’obscurité ses mille secrets…
Les étrangers d'ici
Montréal, 1940. Galileo et Giulia Rizzoli habitent dans le quartier de la Petite-Italie avec leurs cinq enfants, où ils tiennent une boulangerie qui leur permet de vivre modestement. Leur quotidien tranquille se voit un jour chamboulé quand des agents fédéraux débarquent chez eux pour arrêter Galileo et son fils aîné sans explication, laissant Giulia complètement atterrée. En plus de devoir s’occuper de la marmaille, la pauvre femme doit maintenant garder à flot la boulangerie à elle seule afin de ne pas se retrouver à la rue. Sans nouvelles des deux hommes pendant des semaines, puis des mois, la mère de famille est rongée par l’inquiétude. Pour ajouter à son malheur, ses clients les plus fidèles évitent désormais son commerce, craignant d’être associés à un clan suspect, et même leurs amis semblent prendre leurs distances. La solitude et la peur sont au comble alors que les Rizzoli se sentent plus que jamais abandonnés dans le pays qui les a accueillis dix-huit ans auparavant. L’espoir est-il encore permis pour ces étrangers qui avaient pourtant cru au rêve d’une vie nouvelle ?